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    09 - L'éducation française

    Claude Martin
    Maire d'Aillianville

    Je suis âgé(e) de : 45 et je suis : la maire J'habite à : Aillianville, rue du général Salme.

    09 - L'éducation française, posté le Ven 26 Nov - 17:01

    Avant propos


    A savoir

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    Sommaire

    1. L'éducation durant l'Empire français entre 1940 et 1944
    2. L'éducation durant la IVe République entre 1946 et 1958
    Claude Martin
    Maire d'Aillianville

    Je suis âgé(e) de : 45 et je suis : la maire J'habite à : Aillianville, rue du général Salme.

    Re: 09 - L'éducation française, posté le Sam 27 Nov - 16:27

    Durant l'Empire français (1940 - 1944)


    L’histoire de l'école jusqu'en 1944

    Depuis 1882, sous l’annonce du ministre de l’instruction publique, Jacques Chevalier, l’école publique enseigne "les devoirs envers Dieu". Cela consiste à inculquer aux élèves à faire en sorte qu’ils associent étroitement un sentiment de respect et de vénération à l'idée de la Cause première et de l'Être parfait. Il habitue également chacun d'eux à entourer du même respect cette notion de Dieu, alors même qu'elle se présenterait à eux sous des formes différentes de celles de sa propre religion. Ensuite, et sans s'occuper des prescriptions spéciales aux diverses communions, l'instituteur s'attache à faire comprendre et sentir à l'enfant que le premier hommage qu'il doit à la divinité, c'est l'obéissance aux lois de Dieu telles que les lui révèlent sa conscience et sa raison

    La scolarisation des filles a débuté en 1867 dans des écoles séparées à celles des garçons. La coéducation (mixité des écoles) fut par contre longtemps combattue par les pédagogues catholiques qui y voyaient une source de désordre sexuel contraire à la morale. Elle est officiellement condamnée par le pape Pie XI en 1929 dans l'encyclique Divini illius Magistri.
    Ainsi, l'enseignement public était non-mixte sauf dans le cas de contraintes matérielles : les classes uniques dans des petits villages de la France rurale sont le plus souvent mixtes.

    En novembre 1915, une circulaire autorise l'entrée des filles des classes primaires dans les écoles de garçons, et vice versa. Il s'agit encore de répondre à des raisons pratiques, alors que de nombreux instituteurs sont mobilisés pour la Première Guerre mondiale, conduisant à une baisse des effectifs.

    En 1919 est créé le baccalauréat féminin puis, en 1924, les programmes de l'enseignement secondaire sont rendus identiques pour les filles et les garçons, sans remettre en cause la non-mixité, les lycées de jeunes filles poursuivant leur existence mais pouvant attirer davantage d'élèves. Elles peuvent donc désormais accéder plus facilement à l'université. Entre temps, en octobre 1922, la mesure est étendue aux classes de 5ème et 4ème (ce qui peut correspondre à plusieurs niveaux à l’époque). Dans les années 1930, moins de la moitié des établissements scolaires mélangent filles et garçons, mais seulement dans quelques classes.

    Le 23 novembre 1940 le philosophe Jacques Chevalier (filleul du maréchal Pétain et Secrétaire d'Etat à l'Education nationale) introduit très explicitement les « devoirs envers Dieu » dans le cours supérieur (celui qui suit le cours moyen).
    Puis, le 7 mars 1941, devant les réactions suscitées par ce texte, Jérôme Carcopino, nouveau ministre, remplace le mot "Dieu" par "Les valeurs spirituelles, la patrie, la civilisation chrétienne".

    Après le passage des lois du 6 janvier et du 10 mars 1941, l'instruction religieuse est introduite dans les programmes de l'école publique. Elle est donnée en dehors des édifices scolaires, à titre d’enseignement facultatif, dans les horaires scolaires. Ceci est fait ainsi puisque l'enseignement donné dans les écoles primaires publiques se rapporte à un triple objet : éducation morale, civique et patriotique, éducation intellectuelle, activités d’éducation générale à base d’éducation physique.

    Le 25 juillet 1941 est publiée une liste des ouvrages littéraires interdits dans les bibliothèques scolaires. Par exemple, ce fut le cas pour les livres des auteurs Henri Barbusse, Léon Blum, Paul et Victor Marguerite, Colette et Zola.

    En Février 1943, les hommes de certaines classes sont mobilisés. Les instituteurs n’échappent pas à cette réquisition. Ils participent, comme d’autres, dans le combat contre l’occupant ; certains s’engagent dans la résistance, d’autres, secrétaires de mairie, aident la résistance en distribuant des cartes d’alimentation, en hébergeant des clandestins, en modifiant les états civils, en fabriquant de faux-cachets ou en répandant les nouvelles de Londres…

    Pour protéger les écoliers des régions touchées par les bombardements, des évacuations sont organisées. Les enfants dont les parents le souhaitent, sont dirigés dans des colonies scolaires ou répartis dans des communes d’accueil.

    A la rentrée d’octobre 1944, les postes inoccupés sont pourvus en fonction des possibilités et dans l’intérêt du service. Aucun mouvement du personnel n’est prévu avant le retour des instituteurs prisonniers ou déportés en Allemagne.

    L’ordonnance du 9 août 1944 prévoit l’annulation de toutes les mesures relatives à l’interdiction des livres scolaires et sur l’éducation religieuse. Les programmes des écoles primaires élémentaires reprennent ceux en vigueur en 1939.

    Fonctionnement de l’école

    En France, entre 1920 et 1940, l’école était divisée de manière totalement différente de ce que nous connaissons aujourd’hui. De même que les appellations utilisées à l’époque. Voici un tableau récapitulatif pour mieux le comprendre :


    A savoir :
    → Les classes n’étaient pas structurées comme elles le sont aujourd’hui.

    A Aillianville, il y avait deux bâtiments scolaires :
    - le premier se situait derrière l’église qui était nommé la “petite école”. On y entrait à l'âge de 6 ans pour y rester pendant deux ou trois ans jusqu’à ce qu’on sache lire. Les cas désespérés pouvaient avoir droit à une année supplémentaire par rapport aux autres (donc rester quatre ans maximum), ce qui correspond à un redoublement, bien que ce mot ne fut jamais prononcé.
    - la “grande école” se trouvait sur la place du village, avec la mairie. On y entrait dès la fin de la petite école (entre 8 et 10 ans selon) et y restait jusqu’à l’âge de 14 ans, au passage du Certificat. Pour la plupart des villageois, cela marque la fin des études.

    → Entre 11 et 12 ans, il est possible d’aller en classe de sixième, mais rares sont les villageois qui ont choisi cette opportunité.

    → Dans le cas où un élève n’a pas reçu son Certificat, il a deux options :
    - trouver un travail
    - refaire une année pour tenter de l’obtenir

    → Les professeurs décident qu’un élève doit faire une année scolaire supplémentaire selon la maturité, les conditions familiales et ses résultats scolaires entre autres. Sachez néanmoins que c’est très mal vu par les familles de voir son enfant devoir rester en classe.

    → Les sauts de classe étaient inexistants. Tous les élèves restaient en classe jusqu’à ce qu’il obtienne son diplôme
    Claude Martin
    Maire d'Aillianville

    Je suis âgé(e) de : 45 et je suis : la maire J'habite à : Aillianville, rue du général Salme.

    Re: 09 - L'éducation française, posté le Sam 27 Nov - 16:31

    Durant la IVe République (1946 - 1958)


    Les nouveautés survenues entre 1945 et 1946

    → Sur les ordonnances du des 20 novembre 1944 et 9 juillet 1945, le pouvoir de nommer, muter, sanctionner les instituteurs est transféré des Préfets aux Recteurs. Ainsi disparaît une anomalie de la réglementation universitaire, survivance du régime impérial.

    → La protection de la santé des enfants d'âge scolaire devient obligatoire. Une visite médicale est faite à l'entrée au CP, puis des examens périodiques sont effectués.

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